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marc ronet

Marc Ronet est un peintre et graveur français né le 7 février 1937, à Marcq-en-Barœul. Il vit et travaille à Halluin dans le Nord.
Il fut l’élève d’Eugène Dodeigne. Au cours d’un voyage en Italie, il découvre les œuvres de Piero Della Francesca, Giotto et Fra Angelico. Il y rencontre Eugène Leroy ; c’est le début d’une relation entre les deux peintres qui feront partie de l’aventure du groupe de Roubaix.

« C’est quelque chose d’inachevé… Voilà comment je qualifierai mon oeuvre… Quelque chose qui est toujours en pleine évolution.
Je me définis comme un marcheur qui s’offre une disponibilité d’esprit, un rythme naturel de progression. Un marcheur doit se mettre en mouvement, se mettre en marche, trouver dans le mouvement un équilibre dynamique. La marche suppose une respiration, un rythme.
Dans le travail, cette marche peut s’assimiler à un parcours mental, sans destination.
En gravure par exemple, chaque état laisse la trace d’un passage sur lequel je ne reviens pas. C’est un exercice, celui de l’oubli, de l’oubli de l’état précédent et qui m’offre la possibilité d’un nouvel état, une nouvelle étape… la possibilité d’un dépassement, d’un ailleurs.
Et pourtant, chacun sait que le cerveau n’aime pas l’incertitude, il préfère les choses définitives, bien classées comme dans l’encyclopédie de Diderot, avec l’intégralité des savoirs. Avec la peinture, le dessin et la gravure, le doute fait partie de la démarche. En tout cas, il y a bien un processus d’ inachèvement.
Dire que c’est définitif, c’est s’arrêter de marcher, de respirer, c’est donc mourir.
Au départ, à l’origine de cette marche, il y a le geste. Le geste dans la gravure, le dessin et la peinture, c’est toujours une marche comme à travers une forêt, une forêt de traits – par opposition à la ligne – une promenade à travers une matière  – une matière de traits – à travers l’épaisseur de la matière. Cette marche va nécessiter un combat, un véritable combat avec la matière et avec soi-même. Le combat va faire apparaître certains sujets , des thèmes qui vont s’imposer ; un parti va se dessiner, vous embarquer, vous empoigner : La Table ( Table socle ou Table déstructurée  ), Le Bâton ( devant la table ou dans le paysage ), Les Chiffons ( en tas dans un lieu ), Des Lieux, des Lieux vides, une Fleur.
Alors on comprend bien que pour moi, ce combat va se faire sur un lieu de fouilles dans l’espace et dans le temps, et où il me faudra m’abandonner, recommencer, s’acharner et toujours marcher, marcher entre doutes et certitudes.

Il n’y a aucune explication à donner, autrement le chemin n’existera pas. »

Marc Ronet    Octobre 2022