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Jean-Philippe Bui-van

Jean-Philippe Bui-van est né en 1960. il est peintre, graveur, lithographe.
Il a étudié à l’école nationale des beaux-arts de Lyon.

L’œuvre de Jean Philippe Bui-Van porte sur l’exploitation d’une forme, d’un motif existant, sous tous ses aspects. Il peint de manière brute ce qu’il lui est offert au regard et au quotidien. Cinq domaines de forme orientent son travail (frondaisons, toits, pastorales, sanctuaires et passerelles), sans pour autant concevoir qu’une peinture est restreinte au statut d’une image peinte. Il peint, dessine et estampe sur son support de prédilection : le papier. Il s’agit ici de vocabulaire avant toute chose. Il utilise encre et gouache, qu’il étale en teintes et variations chromatiques multiples.
Le matériau est affirmé comme élément propre de sa peinture. C’est ainsi qu’il trouve une approche véritablement personnelle et une relation intime à la peinture ainsi qu’à l’aspect plastique, comme une peinture représentative de sa personnalité et de son individualité.
Même si la frontalité est assumée, on peut percevoir une profondeur ainsi que du relief. Il est alors question de sensation, de charge émotionnelle que peuvent procurer ses peintures, entre réel et imaginaire.
La place du blanc et la thématique du vide sont importantes. Le support est laissé nu avec des réserves de blanc. Ces paysages représentent ce qui dépasse les hommes et leur est imperceptible.

Galerie Geneviève MATHIEU

2022 : Galerie jean louis Mandon
Château de ROCHEBONNE
2021 : Galerie jean louis Mandon
Château de ROCHEBONNE
2020 : Galerie Mathieu : Bui-Van
: galerie Mathieu : Bui-Van / Chatouillot
2019  : Galerie Mathieu : Bui-van / Rigaut
: Galerie Mathieu, collectif
2018  : Galerie Mathieu, collectif
: Biennale Noir et Blanc, La Batie St Laurent d’Agny
: musée de la Grande Chartreuse
2017  : Orangerie du parc de la Tête d’Or, Lyon
: Galerie Mathieu
2016  : Galerie Mathieu, exposition personnelle
2015  : Galerie Mathieu, « œuvres intimes », collectif
2013  : Galerie Mathieu, exposition personnelle
2010  : Orangerie du parc de la Tête d’Or, Lyon
: Galerie Test du BAILLER – Vienne
2008 : Chapelle de la Buissière, Rillieux la Pape

Ronde d’Artistes, Galerie Mathieu : 2019/2018/2017/2016
Foires : 2018-2017- 2016 – 2015 – 2014 – 2013 – 2012 :
Art Prague, St’Art (Strasbourg), Art on paper (Bruxelles)

Les gouaches et estampes de Bui-Van suscitent un contact très direct, émotif, sensible. C’est un jeu très gestuel, empreint de poésie. Taches d’ombres, ombelles plutôt, ou frondaisons, sur le vide du blanc du papier qui dessine des fleuves, des espaces, dans des formats carrés en général pour les gouaches, rectangulaires pour les gravures.

 C’est une peinture qui parle d’abord à l’âme. Comme une réminiscence fragile et floue. Imprécise aussi, elle esquisse des contours, des nuages, des formes vagues, verlainiennes pour ainsi dire, des formes musicales, suggestives, qu’on sent nées d’un regard sur une réalité précise, c’est à dire un paysage, urbain souvent.  Un paysage qui se montre dépouillé, simplifié, synthétisé, pourrait-on dire, non pas enrichi, mais plus net, plus vrai, un réel épuré, purgé des accidents, des incidents, des excès, des choses inutiles et laides. Et rien d’oriental là-dedans, pour moi… Au contraire, les signes d’un classicisme très français, très pur. On songe à des paysages de Poussin, à Claude Lorrain surtout, dont un lavis brun (« Le Tibre vu du mont Mario », 1640, British Museum) pourrait être un point de repère, dans le traitement des masses, la réserve du blanc du papier. Classique donc.

Et moderne. Car si cela s’appuie sur une expérience visuelle authentique, qu’on pourrait presque reconstituer, par un effort d’imagination, en même temps le résultat final crée une autre réalité, une autre expérience : celle d’une poésie de la peinture, d’une harmonie – le mot est-il honteux ?-  faite d’accords quasi musicaux, d’échos dans la couleur, le geste, et de rigueur dans la composition, avec ses horizontales et ses verticales, ses obliques répétées, dont l’intention n’est plus de dire le réel,  même recomposé, mais de faire de la peinture, et une peinture qui réjouisse. En cela, il est moderne.

Finalement que voit-on ? Une série de gouaches et d’estampes proches et différentes, comme des essais ou des « états » jugés toujours insatisfaisants, et recommencés toujours dans une recherche inquiète.  On a envie d’attribuer à J. Ph. Bui-Van ces vers, ici détournés, de Verlaine à qui son art fait décidément songer : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant / D’une forme inconnue, et qui n’est chaque fois / Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre »…

Philippe BRUNEL