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christophe Marion

Très jeune, Christophe Marion passe du temps à dessiner. à l’adolescence une maladie le retient cloîtré durant un an et il en profite pour dessiner tout ce qu’il voit quotidiennement. Il entre en apprentissage à l’école du petit collège ou l’un de ses professeurs est Bernard Rouyard, puis à l’école des Beaux-Arts de Lyon et enfin à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg où il obtient un DNSEP section Art. En 1990, il décide de se consacrer entièrement à la peinture.
La force de son dessin impose à la couleur de s’introduire d’abord avec discrétion dans ses tableaux.
Ses premières œuvres peintes sont des natures mortes, coins de cuisine ou d’atelier traités dans la gamme de gris. Peu à peu ses tableaux se colorent.
L’artiste ne se cantonne pas à un type de sujet mais on constate dans la diversité de ses tableaux une constante volonté de traiter la réalité comme le hasard nous la présente.
Ainsi Christophe Marion peint-il aussi bien l’angle d’une pièce ou apparaissent des dossiers de chaises coupées, des morceaux de choses qui finissent toujours par trouver sur la toile un ordre formel et coloré qui justifie leur sectionnement, qu’un atelier tout vide ou une grande armoire, une cheminée, le rectangle pâle d’une ouverture sont la seule compagnie d’une chaise isolée.
Aujourd’hui, ses compositions font l’objet de séries, à la recherche d’un équilibre raffiné entre la forme et la couleur, la lumière et la matière.
A l’issue d’une analyse approfondie, les tableaux se simplifient pour ne laisser la place qu’à la part de l’émotion reçue à un instant précis.

Pierre Guion.

Biographie
Né le 22 avril 1971 à Lyon – Vit et travaille à Lyon.

Formation :
De 1987 à 1997  École préparatoire d’art de Lyon avec Bernard Rouyard,
École Nationale des Beaux-Arts de Lyon puis École Nationale Supérieure de
Strasbourg Atelier Wladimir Skoda et Franck Wolfhart.

Expositions
1998     Galerie de la Grande Masse des Beaux Arts – Paris 6
1999     Galerie L’Eau Forte – Bordeaux
2000    Galerie de la Grande Masse des Beaux Arts – Paris 6
2001     Invitation Mairie de Paris « Nuit de la poésie » Place St Sulpice – Paris 6
Villa Bini – Lyon 9
2002    Galerie de la Grande Masse des Beaux Arts – Paris  6
Galerie Peinture Fraîche –  Paris 7
2003     Fondation Boiron – Ste Foy et Messimy.
Château St Bernard à Anse.
Pensionnaire à la Fondation Robert Laurent Vibert au Château de Lourmarin (Vaucluse).
Galerie de la Grande Masse des Beaux Arts – Paris 6
2004     Galerie Peinture Fraîche – Paris 7
Galerie Feille – Pezenas.
2005      Château de Lourmarin
Galerie de la Grande Masse des Beaux Arts – Paris 6
Galerie Bachs Scherrer – Caluire
2006     Galerie Toho Art Corporation – Tokyo – Japon.
Galerie Peinture Fraîche – Paris 7
Biennale Européenne de Beaumesnil – 1 er prix de peinture.
2007      Espace Pierre Cardin – Paris 8
Galerie Toho Art Corporation – Nagoya – Japon.
Hôtel particulier Mezzara – Paris 16
2008     Galerie Tableau D’honneur  St Cloud
2009     Galerie Dury Morel –  Lyon 2
Galerie Tableau D’honneur – St Cloud
2010       Musée des Granges de Servette –  Chens-sur-Léman
Galerie Memory Lane – Ambérieu-en-Bugey
2011      Galerie Tableau D’Honneur – St Cloud
2012      Galerie Dury Morel – Lyon 2
2013      Château des Allymes – Ambérieu-en-Bugey
Rétrospective 1997 –  2013 Orangerie du sénat – Paris 6
2014     Galerie Tableau D’honneur –  St Cloud
2016     Galerie Tableau D’honneur  –  St Cloud
2017     Galerie Huit Yv – Lyon 3
2018     Rétrospective Fondation La Ruche-Seydoux – Paris 15
2019     Château de Rochebonne avec la Galerie Jean Louis Mandon – Lyon 2
2020    Château de Rochebonne avec la Galerie Jean Louis Mandon – Lyon 2

Texte d’introduction pour l’Exposition – Rétrospective « Espaces poétiques »
50 œuvres de 1997 à nos jours, Orangerie du Sénat, Jardin du Luxembourg,

Dans l’intimité du seuil,
Qui, posant un premier regard quelque peu hâtif sur la peinture de Christophe Marion, ne céderait pas à la tentation paresseuse de l’isoler dans une perception prosaïque, manquant ainsi le phénomène pictural ?
Celui du rythme induit par l’omniprésence des seuils, par la mise en abyme des verticales, par l’énergie lumineuse créatrice d’espace.
Or, ce sont bien à la fois la dimension extérieure représentative et la dimension intérieure rythmique qui sont à l’œuvre dans ses tableaux.

Le peintre nous invite à entrer dans l’intimité de sa demeure, de son atelier. Chaises et canapés sont comme une invitation sans cesse renouvelée à nous y asseoir le temps d’un hors-temps, pour nous imprégner de son atmosphère, nous sensibiliser à sa poétique de la couleur ,participer à la composition du tableau, un peu à la manière faussement distinct dans le tableau « La Rêverie ».
Tout se passe comme si Christophe Marion nous conviait dans l’intimité de son univers pour mieux nous inviter à nous en évader par la rêverie, comme s’il laissait toujours ouverte une rêverie de l’ailleurs. Ainsi l’espace de l’intimité n’est -il jamais clos sur lui-même dans une seule quiétude protectrice : il se déploie sur quelque chose d’extérieure, il nous incite sans relâche à un franchissement des seuils, à une traversée des reflets, à un voyage de l’imaginaire.

Portes et fenêtres, chambranles et embrasures en enfilade, miroirs réfléchissants et perspectives virtuelles démultipliées créent une dynamique de l’ouvert et du fermé du dedans et du dehors, de l’ici et du là, du visible et de l’invisible. Le peintre fait surgir ce que Bachelard nomme « cet espace équivoque » ou « l’esprit a perdu sa partie géométrique et l’âme flotte », ou l’homme devient cet «  être entr’ouvert », alors posé dans un entre-deux symbolique oublieux de la pesanteur, propice à l’émergence d’une rythmique créatrice .

Dans l’espace qui est le sien au quotidien, Christophe Marion fait dialoguer verticales et diagonales, invente des lignes de fuites presque vertigineuses, révèle des arrière-plans étonnamment évocateurs des tableaux de Rothko dans « l’Atelier vertical «, crée des ambiances à la Hopper ou le surgissement très particulier du jaune crée un sentiment d’inquiétante étrangeté dans « L’atelier à la chaise isolée », convoque le monde extérieure dans un simple reflet, dans le rendu d’une transparence éphémère, insuffle une énergie lumineuse qui ouvre l’espace et rend palpable une infinie respiration, ce qui semblait figuratif et comme figé s’anime ,se charge d’abstraction, d’abstraction au sens ou l’entend Maldiney ; » ce pouvoir d’intériorité et du dépassement du plan visuel sans lequel il n’y a pas d’art (Regard, Parole, Espace). Ainsi Christophe Marion peut-il intituler un de ses tableaux Chaise abstraite. Dans l’ensemble de son œuvre, le peintre nous invite à voir au-delà de l’objet lui-même, au-delà du quotidien dans ce qu’il pourrait avoir de limité. Nous voici alors à la rencontre d’une subjectivité et d’une dynamique émotionnelle, à la rencontre d’un imaginaire intime qui agrandit tout un univers; nous voici face à une expérience esthétique qui viens vers nous et nous ouvre à un espace d’appel.

Dr Pascale Drouet
Professeur de littérature britannique des XVI ème et XVII ème siècles.
Présidente de la Commission d’expertise scientifique,
Directrice des cahiers en ligne Shakespeare en devenir.