hideko hattori Souchon, C’est un regard musical, c’est la sensibilité, la disponibilité poétique, le sens de l’harmonie qui modifient et forment à la longue notre perception elle-même.
La nature recèle des rapports, des rythmes, perceptibles à des organes d’une particulière acuité.
En naturaliste consciencieuse, s’impose Hideko Hattori Souchon. Le tout est, comme l’écrit André Breton, « de ne pas derrière soi laisser s’embroussailler les chemins du désir ».
En Art, pas plus d’ailleurs que dans la nature, la forme ne serait être un but. On ne part pas à la recherche d’une forme préconçue, on la trouve, on y aboutit par surprise. C’est une conséquence, un résultat certainement nécessaire d’une activité uniquement déployée pour aboutir à l’être.
Telle matière pétrie de certaine façon se concrétise en telle forme, pétrie de telle autre façon, elle s’érige en une autre. Ce qui compte donc, c’est la matière pétrie et la façon dont elle l’est. La forme va de soi. Elle est l’état de la matière dans lequel celle-ci devient intelligible et sensible à l’esprit.
Dans la mesure où la nature introduira à des formes imitées d’elle ou reconstruites arbitrairement d’après elle, Hideko Hattori Souchon prendra rang et s’imposera, cette imposition étant d’autant plus valable que sa part créatrice sera grande.
La nature a toujours joué dans les préoccupations des créateurs, tant plastiques que lyriques, un rôle tel que l’on pourrait peut-être s’étonner de la voir aujourd’hui battue en brèche et reléguée au second plan.
La nature inspiratrice de formes n’a pourtant pas dit son dernier mot. Hideko est de ceux et celles qui cherchent, avec un réel talent, à épuiser visuellement le milieu environnant.
jean louis mandon.